Le Frère Germain !
ATTENTION LA FIN DE CET ARTICLE DOIT ETRE REECRITE - DE NOUVELLES INFORMATIONS .
L’histoire
transmise par la famille voulait que Jean Émile Duplan, son épouse Catherine
Hugo et leur petite fille Cora étaient partis pour Caracas au Venezuela, pour récupérer
l’argent investit dans le Canal de Panama ! Catherine et sa fille Cora avaient attrapé la
fièvre jaune, l’une soignée par un médecin européen était morte à Caracas et sa fille Cora soignée par un médecin
locale avait survécu.
Jean
Émile serait rentré en France avec sa fille mais également un petit garçon,
Gustave, le demi-frère. Cora rejoignant la famille Hugo à Libourne (sa grand-mère) et Gustave restant avec
son père.
Mais
alors qui pouvait bien être la mère de Gustave ? L’enfant d’une maitresse à Jean Émile ? Un enfant adopté ou recueilli à Panama de parents décédés de la fièvre jaune ?
L’enfant de la seconde épouse de Jean Émile Duplan (mais cela ne pouvait pas coller
avec le retour en bateau) ?
En
juillet 2013, nous découvrions dans l’état civil de la ville de Reims l’acte de
mariage de Cora Duplan et de Numa Vidal en 1907. On pouvait y lire que Gustave
Duplan était l’un des témoins et frère germain de la mariée et âgé de 22
ans ! Donc pas un demi frère – De plus, nous pouvions lire que Catherine Hugo était
décédée à Panama au lieu dit Bas
Obispo le 6 août 1887. (La famille était-elle établie dans ce lieu perdu et
inhospitalier ou juste de passage lors d’un trajet entre Colon et
Panama ?)
Donc
Gustave était bien née avant le décès de Catherine Hugo en 1887, sa date de
naissance devant être en 1885 – est-il son fils ? Ou alors le fils de
qui ?
Notre
confusion n’était que plus grande, car en 1980/1981, ma grand-mère et ses 3
sœurs avaient été retrouvées lors de la succession d’une cousine à Cora Duplan épouse Vidal (leur mère) – Marie Thérèse Hugo fille de Gaston Hugo
& d’Hélène Dubois et il semble que le notaire et le généalogiste aient bien
confirmé que Gustave était un demi-frère et donc il n’y avait personne de
concerné dans cette branche par cette succession – empressement à clore la succession ? Impossibilités à
établir une généalogie exacte en 1980 ?
Mais
depuis un an, je doute et cette question me trotte dans la tête. Nous savions
que Jean Émile Duplan s’était remarié avec une jeune femme de 18 ans, Gustave était-il
son fils et donc automatiquement reconnu par Jean Émile Duplan lors du
mariage ? Et alors l’histoire du voyage de retour en bateau et de ce petit
garçon tenant la main de son père une histoire romancée ?
La
semaine du 01 juin 2014, j’arrive à
Bordeaux et je passe 3 jours aux
archives départementales de Bordeaux. Mes
2 premiers documents sont:
1 –
L’acte de Mariage du 11 février 1889 à
Arcachon de Jean Duplan veuf de Catherine Marie Louise Hugo, âgé de 35 ans. Et
de Mademoiselle Jeanne Berthe Courreges Poublanc âgée de 18 ans …… il n’y a
aucune mention de la reconnaissance d’un enfant.
2 -
De même dans le contrat de Maitre Dumora notaire à la Teste on peut lire :
Monsieur
Jean Duplan, dit Émile, représentant de commerce né à la Teste, demeurant à
Arcachon veuf avec deux enfants mineurs Cora Marie Catherine Louise Duplan et
Gustave Saint Clair Duplan, de feu la Dame Catherine Marie Louise Hugo.
Pour
moi il y a de moins en moins de doutes – Gustave est certainement le fils de
Catherine Marie Louise Hugo. Peut-on imaginer que Jean Émile Duplan ait donné
comme prénom à ce fils celui de son oncle maternel décédé le 21 mars 1880 à
Libourne Saint Clair Hugo, s’il n’avait pas été le fils de Catherine Marie
Louise Hugo !!
Alors
ces deux documents – acte de mariage de sa sœur Cora Duplan en 1907 et
contrat de remariage de Jean Émile Duplan confirment bien que Gustave Duplan
est le frère germain de Cora Duplan.
Mais,
Il faut avancer avoir une autre preuve, trouver sa fiche de recensement militaire,
son acte de naissance, son acte de mariage – nous savons qu’il sait marié avec
tante jeanne sœur de Tatie Margot – mais sans nom de famille la tache semble
ardue. Nous savions que Gustave était parti au Congo Belge.
Gustave Duplan et sa femme tante Jeanne au Congo Belge
Dans notre famille, il était écrit sur cette photo vers 1913.
Mais Gustave semble vraiment avoir plus de 28 ans, de plus Hélène nous confirme
qu’au début vers 1911 ou 1912 Gustave devait aller seul au Congo Belge, ce n ‘est
que plus tard que sa femme put le rejoindre. – Hélène nous date plutôt cette
photo vers 1920 – au dos elle nous a même traduit un mot flamand : fou –
souvenirs de 2 fous !
Une
première recherche dans le recensement militaire de Bordeaux ne donne rien – ni
dans celui du bureau de Libourne – était-il en France à cette époque ? –
il devait être de la classe 1905 – ou bien a-t-il été recensé dans une autre
ville ou bien déjà en Belgique ?
Une
photo parvenue à nous – représente Gustave Duplan en Militaire – sur son col on
peut y lire le numéro 127 – c’est le 127e régiment d'infanterie, en garnison à
Valenciennes durant la période 1873 – 1914. Pas de recensement en gironde –
est-il à l’étranger ? Un recensement dans le nord de la France ? Où
peut être à Paris.
Dans
l’album de cartes postales que ma grand-mère m’avait rapporté suite à la
succession de 1980 de cette lointaine cousine Marie Thérèse Hugo (une cousine
de mon arrière grand-mère Cora Duplan), nous avons retrouvé des cartes postales
envoyées par Gustave Duplan à sa cousine, elle semblait en faire collection –
et deux cartes sont de Paris et du Mont Valérien à Suresnes.
Une autre: vue de la Seine
Également pour les Voeux 1908
Je
me risque à consulter les archives communales de Paris – les Tables du
recensement militaire sont accessible en ligne – et on y trouve bien la classe
1905 – Pas de Gustave Duplan dans les listes principales, peut-être dans les
listes commentaires – BINGO je trouve un Jean Saint Clair Victor Gustave
Duplan !!! il ne reste plus qu’a consulter le registre et sa fiche dans la
sous-série D4R1 – Des grèves s’annoncent à la
SNCF – une attente supplémentaire serait insupportable
(Sources Archives de Paris)
Duplan
Jean Saint Clair Victor Gustave – né le 21 octobre 1885 à Caracas résident à
Suresnes – Profession Apprêteur d’étoffe, mention rayée – au dessus de laquelle
est écrit Chef d’atelier.
Fils
de Jean Émile et de feu Catherine Marie Hugo.
Jean
Émile Duplan est domicilié à Bruxelles 42 rue du Prétoire Belgique
Je
laisse son registre Matricule de côté pour le moment, je reviendrai plus tard
pour créer une page sur ses faits militaires, pour ceux qui ont vu L'Odyssée de l'African Queen (The
African Queen), film anglo-américain réalisé par John Huston et sorti en 1951,
d'après le roman éponyme de C.S. Forester avec un duo d'interprètes principaux
de premier plan : Humphrey Bogart et Katharine Hepburn. Gustave a des faits
d’armes dans cette région et sur un rafiot à
peine plus grand; une baleinière transformée en canonnière puis en Torpilleur « Le
NETTA » …. Lire la Bataille du Lac Tanganyika & le livre de Bord du Netta.
Alors
naissance à Caracas – vite un saut aux archives des affaires étrangères pour
consulter le microfilm P07954 de l’état civil de Caracas.
J’aurai
peut-être d’autres surprises et si j’ai le temps je consulterai les
correspondances consulaires et commerciales (68cccc/12).
Vite
le métro et le RER B avant le blackout – la RAPT et la SNCF on de l’humour –
vers 13h station Chatelet. On annonce la fermeture de la station – ah ah c’est
une erreur – très drôle.
Sous
des trombes d’eau j’arrive à Aubervilliers la Courneuve – après une entrevue
avec un archiviste pour consulter les correspondances consulaires et
commerciales et commander ce document – je vais vite dans la salle de
consultation des microfilms.
La bobine
est chargée – je trouve l’acte de naissance de Gustave Duplan et en plus en
marge y est annoté son mariage ! Que demander de plus.
Acte
de Mariage en date du 22 octobre 1910 dans la commune d’Anderlecht – Belgique
Monsieur Jean Saint Clair Victor Gustave Duplan a contracté mariage avec
Mademoiselle Bagat Marie Jeanne (dont
mention faite a Paris le 8 juillet 1911 – une retranscription – Marie Jeanne
Bagat est-elle née à Paris ?)
(Sources Archives des Affaires Étrangères)
Voilà
– nous retrouvons le nom de famille de Tante Jeanne – et donc celui de sa sœur
Tatie Margot – une recherche sur Geneanet avec le patronyme BAGAT et le lieu Arcachon
me donne 2 résultats – Il y a un an j’avais déjà retrouvé l’arrière petite
fille de Jean Pierre Vidal (nous pensions qu’il était célibataire avant de
mourir en 1916) - 1 résultat est concluant je retrouve un petite fille de Tatie
Margot – Anny – j’attends la seconde réponse qui elle semble se trouve sur la
branche Gustave Duplan & et Jeanne Bagat et un enfant Henry Duplan. A
suivre….
Une
question – Pourquoi Gustave Duplan est-il allé au Congo Belge – Nous avions
toujours entendu qu’il avait été régisseur ou indentant dans une plantation de Café et que tante
jeanne faisant chanter aux travailleuses des cantiques ! Mais rien de plus
surtout rien sur la guerre de 14-18.
La
photo avec tante Jeanne est certainement plus vielle que la date indiquée
beaucoup plus tard par ma grand-mère – 1910 Gustave avait 25 ans il fait facilement
5 ou 10 ans de plus sur cette photo. Date-t-elle de 1914 ou 1920 ?
Mais
une piste occupe mon esprit depuis le début de ces recherches. En Aout 1914 la
Belgique est envahie par l’Allemagne, les combats sont intenses et de nombreux massacres
sont perpétrés – l’exode des populations
civiles est très importants. On pourrait imaginer :
1 –
La branche Vidal – Numa, sa femme Cora Duplan et leurs 4 filles, fait parti des
réfugiés qui regagnaient la France par voie terrestre ou peut-être de mer via
bordeaux (voir la carte) pour rejoindre Arcachon?
L’entrée
des troupes allemandes en Belgique est marquée par des violences contre la
population civile soupçonnée de cacher des francs-tireurs. Ces « atrocités»,
vite dénoncées et amplifiées, et la peur des destructions provoquent le départ
d’un million et demi de Belges vers les Pays-Bas, la France, la
Grande-Bretagne.
La vision de ces premiers réfugiés, le souvenir de 1870, et le départ des administrations (les gouvernements belges et français déménagent, des maires quittent leur commune) décident les civils du Nord de la France à se mettre à leur tour en route.
Avec l’avancée du front commence donc un vaste mouvement d’exode que les autorités peinent à contenir. Le trajet s’improvise en fonction des possibilités d’hébergement et de transport : si les plus riches utilisent l’automobile, beaucoup partent à pied, avec leurs biens entassés sur des charrettes.
Où aller ? La plupart effectuent de micro-déplacements pour se mettre à l’abri le temps des combats et mieux revenir une fois le front stabilisé. Par exemple, près d’un million de Belges rentrent chez eux.
D’autres, souvent des notables, choisissent de s’installer loin du front, le temps de la guerre. Leur déplacement se transforme en un exil.
La vision de ces premiers réfugiés, le souvenir de 1870, et le départ des administrations (les gouvernements belges et français déménagent, des maires quittent leur commune) décident les civils du Nord de la France à se mettre à leur tour en route.
Avec l’avancée du front commence donc un vaste mouvement d’exode que les autorités peinent à contenir. Le trajet s’improvise en fonction des possibilités d’hébergement et de transport : si les plus riches utilisent l’automobile, beaucoup partent à pied, avec leurs biens entassés sur des charrettes.
Où aller ? La plupart effectuent de micro-déplacements pour se mettre à l’abri le temps des combats et mieux revenir une fois le front stabilisé. Par exemple, près d’un million de Belges rentrent chez eux.
D’autres, souvent des notables, choisissent de s’installer loin du front, le temps de la guerre. Leur déplacement se transforme en un exil.
(Sources Dossier de Presse Chemins de Civils en Guerre)
NB
- Lors de mon visionnage du Microfilm de l’état civil de Caracas, je trouve une
Cousine à Cora & Gustave Duplan,
Acte
Naissance du 7 octobre 1886 de Angèle Marie Catherine Marthe Larrouy fille de
jean Philippe Larrouy & de MarieThérèse Zelia Hugo (sœur de Catherine Marie Louise Hugo)
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